Vous vous demandez : « comment limiter les effets du stress sur ma santé en identifiant mes signaux d’alarme » ?
Une petite montée de stress, d’adrénaline de temps en temps, ça booste et ça ne fait pas de mal.
Un stress intense et prolongé, en revanche, c’est néfaste pour notre santé.
Mais, qu’est-ce que le stress exactement et quels en sont les impacts sur notre organisme ?
Qu’est-ce que le stress ?
D’après le dictionnaire Le Robert, le stress est :
« 1. Réaction de l’organisme à une agression, un choc physique ou nerveux ; ce choc (syn. réaction d’alarme). 2. Situation de tension nerveuse excessive, traumatisante pour l’individu.
Il représente un ensemble de réactions physiologiques, physiques ou psychologiques de l’organisme à une situation provoquant une pression contre cet organisme.
Il est en quelque sorte un phénomène d’adaptation de notre corps nous permettant de réagir à notre environnement.
Les réactions au stress sont individuelles, propres à chacun.
Le stress qu’une personne ressent dépend de la perception qu’il a de l’évènement et de sa capacité à s’y adapter.
Le stress peut être positif, et est même, jusqu’à un certain niveau, essentiel à l’organisme.
Toutefois, un stress envahissant et auquel nous n’arrivons pas à faire face est dommageable pour la santé.
En effet, si ce stress est trop intense et/ou s’installe dans la durée, notre organisme s’épuise. Diverses conséquences pathologiques peuvent apparaître.
Prendre conscience du stress ressenti et vécu, et des réactions physiques, physiologiques et psychologiques induites par ce stress est une bonne façon de ne pas nous laisser envahir.
Quelles sont les manifestations du stress ?
En situation de stress, notre cerveau est en état d’alerte. Il se met à produire plus d’ondes rapides dites bêta (>14Hz). Entre 14 et 19 Hz, c’est le « bon bêta » qui permet une bonne qualité d’attention et de concentration. Au-delà, c’est le « haut bêta ». Ces ondes sont associées au mauvais stress et à l’anxiété. Elles ont un impact direct sur le sommeil, la concentration, ainsi que sur la régulation émotionnelle.
Lorsqu’un individu est exposé à un stress, l’organisme génère une réaction d’adaptation selon les trois phases décrites dans l’article de l’INRS :
- L’alarme: l’organisme se prépare au combat ou à la fuite
Manifestations possibles : augmentation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle, accélération de la respiration, sueurs, problèmes digestifs…
- Si la situation persiste, l’organisme entre en phase de résistance
Manifestations possibles : sensation de surmenage (burnout), de pression, de lassitude ou de fatigue, augmentation de la consommation de cigarettes, café ou d’alcool, pertes de mémoire, maladies virales type rhume ou grippe…
- Si la situation stressante se prolonge ou s’intensifie, l’organisme entre en phase d’épuisement.
Manifestations possibles : déficit immunitaire, ulcères à l’estomac, maladie du cœur ou maladie, mentale, problèmes gastriques ou gynécologiques, troubles importants du sommeil, troubles de la personnalité….
Quels sont mes signaux d’alarme ?
La façon de réagir est différente selon les individus et le degré de pression ressenti par l’organisme. Certaines personnes éprouveront des tensions musculaires là où d’autres auront le sommeil perturbé et là où d’autres encore auront du mal à réguler leurs émotions.
Connaître et reconnaître ses indicateurs de stress est un premier pas important et un préalable pour développer des stratégies permettant d’y faire face.
Voici ci-après quelques indicateurs (réactions) donnés à titre d’exemple :
- Physiques : maux de tête, vertiges, douleurs, problèmes digestifs, insomnie, tensions musculaires, souffle court…
- Emotionnels : sensibilité, irritabilité, impatience, isolement, agitation, sautes d’humeur, tristesse, baisse de libido, faible estime de soi…
- Psychologiques ou cognitifs : pertes de mémoire, erreurs, oublis, difficulté d’attention et de concentration, difficultés à prendre des décisions, désorganisation, perception négative de la réalité…
- Comportementaux : modification de son hygiène de vie et des conduites alimentaires, absentéisme, isolement, évitement, procrastination, comportements agressifs voire violents, consommation accrue de tabac, caféine, sucre, chocolat, alcool, drogues
Le stress chronique peut conduire à des pathologies telles que des maladies cardiovasculaires, des troubles musculosquelettiques (TMS), de la dépression (voire des tendances suicidaires), des troubles hormonaux ou de la fertilité ou même des accidents du travail ou de trajet…
En étant attentifs à ces signaux, nous pouvons repérer les situations de stress et reprendre le pouvoir. Il est alors plus aisé de développer des stratégies d’autogestion pour nous préserver.
Dans l’article « Stratégie d’autogestion du stress pour préserver notre santé » sur ce site, vous trouverez quelques pistes pour vous aider à mieux appréhender et gérer votre stress.