Notre cerveau a rétréci de l’équivalent d’une balle de tennis depuis 3000 ans.
Et il semblerait que les américains aient percé ce mystère…
Précédemment, l’évolution du cerveau avait plutôt été dans le sens croissant.
Au cours des deux derniers millions d’années, le cerveau du genre Homo a considérablement augmenté de taille, en particulier les parties préfrontale, pariétale postérieure, latérale temporale et les régions insulaires. A contrario, certaines parties du cortex n’ont pas changé de taille malgré l’augmentation de volume du cerveau humain, notamment les zones sensorielles et motrices primaires. Le cerveau serait passé d’un volume endocrânien compris entre 400 et 550 cm3 à un volume entre 1 500 et 1 700 cm3. Cette augmentation s’est faite par paliers, et non de façon linéaire.
Mais depuis l’Homo Sapiens, nous avons perdu 10% de sa taille, soit environ 150 cm3. Eh oui, Notre cerveau a perdu l’équivalent d’une balle de tennis… !
Alors, sommes-nous moins intelligents pour autant ?
Depuis le 19ème, les scientifiques se passionnent sur l’étude de la taille du cerveau humain. Leur postulat : plus le volume du cerveau est important, plus l’être est intelligent et évolué. Mais ce postulat n’est fondé sur aucune preuve réellement scientifique. Et il apparaît aujourd’hui évident que la taille du cerveau n’a pas d’influence sur les capacités intellectuelles d’un individu, sauf certains cas pathologiques, comme une microcéphalie.
Cortex Mag nous renseigne sur ce qu’on appelle un neuro-mythe : « Tu as une cervelle de moineau », « il a un petit pois dans la tête », « elle a une mémoire d’éléphant » … Ces expressions familières sous-entendent que l’intelligence serait une question de taille ou de poids. Mais si c’était vrai, les baleines, avec un cerveau de 8 kg, seraient parties à la conquête de Mars depuis bien longtemps ! Alors, au-delà de l’intuition un peu naïve, d’où vient cette idée selon laquelle les capacités intellectuelles seraient proportionnelles à la taille du cerveau ? »
Et d’abord, c’est quoi l’intelligence ?
D’après Futura-Science, « l’intelligence désigne communément le potentiel des capacités mentales et cognitives d’un individu, animal ou humain, lui permettant de résoudre un problème ou de s’adapter à son environnement. Elle se résume souvent au cerveau. On peut la subdiviser en différentes composantes : on parle d’intelligence pratique, collective, émotionnelle ou des affaires par exemple. ».
Mais, l’intelligence peut aussi être décrite comme une faculté d’adaptation (apprentissage pour s’adapter à l’environnement) ou au contraire, faculté de modifier l’environnement pour l’adapter à ses propres besoins.
La définition de l’intelligence ainsi que la question d’une faculté d’intelligence générale n’en finissent pas de faire l’objet de discussions philosophiques et scientifiques.
Mais chance, les américains mettent un terme au débat taille du cerveau / intelligence en statuant sur le fait qu’il n’existe pas de corrélation entre les deux (petit cerveau ne signifie pas petite intelligence).
En effet, Slate nous rapporte que des scientifiques des universités de Dartmouth et de Boston ont émis un nouveau scénario. « Selon eux, la diminution de la taille de notre cerveau résulterait de la création de nos systèmes sociaux. Ces derniers favorisent la collecte et le partage de connaissances et d’informations, et présentent l’avantage de la «prise de décision au niveau du groupe». Faire société, partager les savoirs et diviser les tâches aide le cerveau à consommer moins d’énergie et à mieux trier les informations recueillies. Qui dit moins de connaissances à stocker dit moins d’espace d’accueil, d’où le rétrécissement. ».
Bref, on a peut-être le cerveau plus petit qu’avant, mais on est plus intelligent…collectivement. Le fameux 1+1=3 !
Et ça n’est pas mon petit doigt qui le dit, mais la petite fourmi ! « Les sociétés de fourmis et les sociétés humaines sont très différentes et ont emprunté des voies différentes dans l’évolution sociale, rappelle le Dr Traniello. Néanmoins, les fourmis partagent avec les humains des aspects importants de la vie sociale, comme la prise de décision en groupe et la division du travail, ainsi que la production de leur propre nourriture. Ces similitudes peuvent largement nous renseigner sur les facteurs susceptibles d’influencer les changements de taille du cerveau humain. »
Cette diminution de la taille du cerveau humain est donc due, selon les chercheurs, au recours à l’intelligence collective.