D’après Santé Magazine, la fatigue chronique, aussi appelée syndrome de fatigue chronique (SFC), se définit comme un ensemble de symptômes d’épuisement intense et quasi permanent qui apparaissent sans raison apparente ou pathologie sous-jacente : « Le patient est fatigué au point de ne pas pouvoir réaliser les tâches les plus simples du quotidien comme se doucher ou faire ses courses…
Comment faire pour sortir du cercle infernal ?
Lorsque le trouble est sévère, le malade ne peut pas conserver une vie socio-professionnelle et perd parfois son autonomie, selon le docteur Georges Retali, chef de l’unité de neurologie au CHU de Bastia.
L’Académie Nationale de Médecine définit la maladie selon 4 grands critères :
- une fatigue intense depuis plus de 6 mois ;
- un malaise qui survient après un effort physique ;
- un sommeil non-réparateur ;
- et au moins l’un des signes suivants :
– une altération de la fonction cognitive (c’est-à-dire des fonctions exécutives et visuospatiales mais aussi de la mémoire, de l’attention et de la cognition sociale) ;
– une intolérance à la position debout.
Un grand nombre de manifestations peuvent s’ajouter comme des troubles du sommeil, du rythme cardiaque mais aussi des symptômes musculaires (douleurs), neurologiques, respiratoires, ORL, urino-génitaux, intestinaux…
Ce syndrome toucherait environ entre 1 personne sur 600 à 1 personne sur 200 dans les pays industrialisés. Il affecterait préférentiellement l’adulte jeune, entre 20 et 40 ans. Mais on peut aussi le retrouver chez les adolescents ou les seniors. C’est donc moins rare qu’il n’y paraît.
L’origine de cette maladie est encore méconnue. Et elle est considérée parfois comme un trouble neurologique parfois comme un trouble psychologique.
En 2011, un consensus international retient une liste de symptômes dont les suivants (source) :
– Un épuisement après un effort physique ou intellectuel qui se caractérise par :
- Une fatigabilité cognitive et/ou physique (manque d’endurance) en réponse à un effort qui peut être minime (il peut s’agir d’actes simples de la vie quotidienne comme prendre sa douche, écrire une liste de course…) ;
- Des symptômes intenses après un effort : état grippal aigu (fièvre et courbatures), douleurs physiques, état d’épuisement… ces symptômes sont immédiats ou retardés de quelques heures à quelques jours après l’effort.
- Une période de récupération prolongée qui peut durer 24 heures ou plus.
– Des signes neurologiques :
- Difficulté de traitement de l’information ;
- Trouble de l’attention, de la concentration et de la pensée (pensée ralentie) ;
- Trouble confusionnel et désorientation ;
- Dyslexie ;
- Perte de mémoire à court terme (le patient perd ses mots, ne se souvient plus de ce qu’il cherche ou de ce qu’il veut dire) ;
- Vertiges, étourdissements…
– Des douleurs chroniques : céphalées, douleurs oculaires, cervicalgie, douleurs musculaires, douleurs généralisées, douleurs à certains endroits de la tête, du cou ou à la mâchoire …
– Des troubles du sommeil et du rythme circadien (insomnies ou au contraire sommeil prolongé, rêves étranges, sommeil non-réparateur…)
– Des troubles moteurs : difficulté à se tenir debout, trouble de l’équilibre et de la coordination des mouvements volontaires …
– Des troubles musculaires : faiblesse musculaire, tremblements involontaires des muscles « Nous parlons de trémulations des muscles. Elles sont souvent le signe d’une perte de masse ou de tonus musculaire. Ce symptôme est fréquent dans un grand nombre de maladies neurologiques chroniques, selon le docteur Georges Retali, neurologue.
– Des troubles sensoriels : troubles visuels, hypersensibilité à la lumière, aux bruits, aux odeurs… ;
– Un affaiblissement immunitaire marqué par des infections ORL récidivantes (maux de gorge, sinusite, ganglions gonflés…) ;
Il n’existe à ce jour aucun traitement spécifique. La prise en charge est symptomatique et multidisciplinaire, en fonction des symptômes ressentis.
La priorité est de soulager ces symptômes pour pouvoir conserver son autonomie, sa vie sociale et professionnelle.
Dans les différentes prises en charge proposées, il peut s’avérer intéressant de faire du Neurofeedback en parallèle ou au préalable, pour maximiser les effets de chacune et limiter la prise de médicaments.
En effet, après un entraînement spécifique sur les zones cérébrales ciblées, les rythmes cérébraux responsables des dysfonctionnements pourront être ajustés voire normalisés. Avec à l’issue, une réduction, voire une disparition des difficultés ou des symptômes.
Il est, dans tous les cas, primordial de ne pas rester seul face à cette maladie qui peut être mal comprise par son entourage personnel, familial et professionnel.
Les enjeux (sociaux, financiers…) sont tels qu’il est important de se faire accompagner pas à pas.
Et pourquoi pas par un Coach, qui vous aidera à appréhender vos difficultés, à mieux les comprendre, à définir un plan d’action pour les dépasser et (re)gagner en qualité de vie et de bien-être.