« être fou de rage », « être vert de rage », « piquer une colère », « avoir le sang qui monte à la tête », « voir rouge », « se fâcher tout rouge », « avoir la moutarde qui monte au nez », « sortir de ses gonds », « entrer dans une colère noire ».

Ces expressions françaises illustrent bien les mots ou les maux de la colère.

Elles mettent en images des phénomènes physiques que nous connaissons bien lorsque nous nous mettons en colère. Et ces phénomènes prennent naissance dans notre cerveau, en réponse à des situations ou des stimuli extérieurs.

Le neuroscientifique américain Douglas Fields nous explique que « casser une assiette sous l’effet de la colère ou briser un club de golf après avoir raté un coup sont des actions violentes impulsives et soudaines qui dépassent notre volonté consciente. Nous avons tous cette capacité inscrite dans notre cerveau. Celle-ci est nécessaire à notre survie d’un point de vue biologique.

En tant qu’espèce, nous devons nous protéger, sécuriser nos familles et nos ressources dans la perspective de la lutte pour la survie dans la nature, là où le cerveau humain a évolué. Des études récentes ont identifié les circuits cérébraux spécifiques qui sont responsables du comportement violent.

Le centre de ces circuits se trouve au plus profond de notre cerveau, dans une région où les comportements automatiques et essentiels à la vie sont contrôlés, comme l’alimentation et la sexualité. Cette partie du cerveau (l’hypothalamus) échappe à notre conscience qui est, elle, générée dans la couche externe du cerveau, le cortex cérébral.

Problème : notre cerveau conscient est beaucoup trop lent pour répondre rapidement et de manière efficace à une menace soudaine. Nous disposons donc de ce mécanisme très rapide et inconscient qui permet de déclencher une agression en réponse à une menace. Lorsqu’une personne craque soudainement et avec violence, ce sont ces circuits neuronaux conçus dans un but défensif qui s’activent, mais souvent de manière inappropriée. ».

Douglas Fields nous explique également qu’ « en période de stress chronique, le seuil d’activation des déclencheurs de l’agression s’abaisse. Et c’est logique ! Le système de détection et de réponse aux menaces du cerveau se trouve alors en état d’alerte.

Le stress chronique est ainsi le principal facteur de risque de violence. On peut donc tenter de prévenir ces accès de colère. Dire à quelqu’un qui est très stressé ou qui voit rouge de se calmer est rarement efficace… Le mieux est de commencer par prendre conscience que nous sommes plus susceptibles de nous emporter violemment lorsque nous sommes soumis à un stress chronique. »

Certains enchaînements sont prévisibles. On sait que telle situation risque d’entraîner telle réaction. On peut apprendre à les connaître et éviter de se retrouver dans ces situations à risques.

Mais certaines situations sont imprévisibles et nous ne pouvons les contrôler. Il est donc essentiel d’apprendre à identifier les émotions qui prennent naissance en nous au fur et à mesure de leur arrivée.   

Cela passe par un travail de connaissance et reconnaissance des différentes émotions existantes en général, puis celles ressenties personnellement en fonction des situations vécues. L’objectif étant de, petit à petit, pouvoir prendre conscience de ces émotions et de ce qu’elles déclenchent en nous comme symptômes, mécanismes d’action ou de défense.

Cet accompagnement, qui peut se faire en coaching comme en Neurofeedback, vous aidera à mieux vous adapter à votre environnement et à améliorer vos relations sociales.

Au fur et à mesure, vous apprendrez à transformer les mots/maux de la colère en mots/maux de la joie : « heureux comme un poisson dans l’eau », « gai comme un pinson », « éclater de rire »,  « bondir/sauter de joie », « pleurer de joie », « rayonner de bonheur »,  « être aux anges », «  avoir le cœur léger », « être au septième ciel », « sauter au plafond » et même, « voir la vie en rose » !